le journal d'une fée

"Il est déjà tellement difficile de vivre sa vie, à quoi bon la comparer à celle des autres?"
La beauté de notre vie réside dans le sens qu'on lui donne.

Je vous souhaite à tous de belles fêtes et j'espère avoir de plus belles choses à partager en 2009

NB : je me suis "encanaillée", j'ai posé nue !
vive le cantique de la canaille ce noël !

La Fée "peste et rebelle" ad vitam (et merci à "beaucoup", même si ils ne savent pas toujours le bien qu'ils m'ont apporté cette année encore)

Enfin le froid arrive, les feuilles sont tombées, le vent revient en force !

et puis j'ai trouvé ma maxime de l'hiver youpi !

"On ne peut trouver de poésie nulle part quand on n'en porte pas en soi"

La poésie commence par un chocolat chaud et un bon livre !

Deux petits poèmes, écrits début juillet....

La tête sous les arbres, à écouter le bruit du vent.
Le bleu et le vert se mélangent entrecoupés de nuages blancs.

Un avion passe dans le ciel; mes souvenirs et le passé s'éloignent tellement....

j'ai un démon au fond de moi...
il s'appelle la colère je crois.
a chaque fois (et ça a commencé très tôt), que quelqu'un me laisse tomber (merci m'man), je me retranche derrière mon "je n'ai besoin de personne, je vis très bien comme ça", chose fausse évidemment, et le démon fait entendre cette fichue voix...
a chaque fois maintenant que je commence à m'attacher à quelqu'un, celui du doute me dit "on va se moquer de toi, profiter de toi et te laisser tomber" etc etc
je me fais tous les cercles de l'enfer encore et encore....
fichu cafard du samedi soir !

Sur ce pont suspendu
nos vies s'enroulent
aux sarments de lierre

Matsuo Bashô

A ceux, inconnus nouvellement arrivés ou habitués, ou autres, ou soupirants virtuels, grande nouvelle, je suis "à vendre", tout doit disparaitre : la solitude, l'ennui, le blues, l'abstinence aussi et les regrets.
je veux des discussions tard la nuit, des délires, des rires, des échanges, des découvertes.
Je peux également être à louée mais au minimum quelques semaines, livrée à domicile...
Avec toute ma panoplie : robes noires, collants colorés, bottes en cuir (pour ceux qui ont besoin de petites particularités) et mes 45 kg tous mouillés....

 
Eveillée
de ce rêve
je verrai le violet des iris

Ogawa SHUSHIKI





 

Couvert de papillons
l'arbre mort
est en fleurs

Kobayashi Issa (1763-1827)

Vide, je renvoie l'écho du moindre bruit de pas,
Musée sans statues, grandiose avec ses piliers, portiques, rotondes.
Dans ma cour jaillit et puis retombe une fontaine.
Au cœur de nonne, aveugle au monde. Des lys de marbre
Exhalent leur pâleur comme du parfum.

Je m'imagine avec un vaste public,
Mère d'une blanche Nikê et de plusieurs Apollon aux yeux nus.
A la place, les morts me blessent de leurs attention et il ne peut rien arriver.
Comme une infirmière muette et sans expression, la lune
Pose une main sur mon front.

Sylvia Plath (1932 - 1963 s'est suicidée quelques mois après que son mari l'ait trompée et quittée...)

Mon plus grand bonheur c'est qu'au loin,
Mon âme fuie sa demeure d'argile,
Par une nuit qu'il vente, que la lune est claire,
Que l'œil peut parcourir des mondes de lumière

Que je ne suis plus, qu'il n'est rien
Terre ni mer ni ciel ni nuages
Hormis un esprit en voyage
Dans l'immensité infinie.

Emily Jane Brontë Poèmes