La chevauchée
Le feu s'allume doucement, sa chaleur se diffuse peu à peu.
Plus un bruit ne s'entend, à peine quelques murmures du vent.
Les hommes sont las, comme les chevaux.
Las du chemin parcouru, las du repos qu'ils doivent prendre alors qu'un chemin plus grand les attend.
Ils veulent aller au-devant des vents, dans les plaines, les collines.
Ils veulent fuir les grottes, les abris, les tentes, les villages et les forêts.
Ils ne veulent qu'eux et le vent, le ciel, le mouvement.
Aller seulement au-devant de ce qu'ils n'ont encore jamais vu, jamais ressenti.
Le feu leur rappelle la douceur, le réconfort mais aussi les souffrances.
Ces hommes veulent puiser leur savoir à une autre source.
Une chevauchée vers ce qu'ils sont, au-devant, sans autre pensée.
Bienheureux au galop